La responsabilité sociétale d’entreprise, au cœur de la stratégie de SGCP
Une constante présente en chacun de nous : l’envie de s’engager durablement auprès d’entrepreneurs pour bâtir, à leurs côtés, un futur responsable.
Table ronde réalisée au sein de l'équipe SOCIETE GENERALE CAPITAL PARTENAIRES
- Actuellement, comment intégrez-vous les enjeux RSE dans vos process ? Que prévoyez-vous de développer ?
Amélie Bonnefoy :
"Pendant la phase d’étude de nos opportunités d’investissement, nous allons avant tout devoir répondre aux questions suivantes : est-ce que cet investissement s’inscrit dans la feuille de route de Société Générale Capital Partenaires ? Sommes-nous sur un secteur d’activité qui est proscrit par le groupe ? Ensuite dans le cadre de l’étude de l’entreprise, les questions seront plus approfondies : comment l’entreprise intègre la dimension RSE au sein de son offre ? quels sont les impacts de l’activité sur l’environnement ? existe-t-il une politique sociale ?... Mais également quels sont les risques qui pèsent sur l’entreprise ? C’est en quelque sorte une instruction basée sur la mesure d’impacts et l’enjeu de double matérialité".
Arthur Millery :
"C’est une approche en miroir, l’analyse que l’on peut faire sur la contrepartie, nous l’étendons à toutes les parties prenantes (clients, fournisseurs, partenaires, collaborateurs…). Nous ne prenons plus seulement en compte les risques sur le client mais sur l’ensemble des parties prenantes. Autrement dit, nous étudions les impacts de l’environnement sur l’entreprise et de l’entreprise sur son environnement".
- Comment se positionnent vos participations sur ces enjeux ?
Arthur Millery :
"Il y a une grande disparité d’une participation à l’autre, tout le monde n’est pas au même degré d’avancement sur ces thématiques. Nous avons des clients qui sont tête de proue sur ces enjeux, et qui ont même beaucoup de choses à nous apprendre. Ces participations vont nous aider à approfondir notre démarche RSE et nous fournir un benchmark sur plusieurs secteurs d’activité. En effet nous construisons au fur et à mesure notre politique RSE en s’inspirant autant que faire se peut des meilleurs. Il y a aussi d’autres entreprises qui par leur taille ou leur secteur, sont moins sensibles à ces sujets. Et c’est notre rôle de les accompagner et d’essayer de leur apporter les bonnes pratiques de leurs pairs. C’est pour nous un axe de développement important pour les entreprises sur les prochaines années".
Amélie Bonnefoy :
"C’est vrai que certaines entreprises ne sont pas encore sensibles à ces sujets de RSE. Notre rôle est de leur faire prendre conscience que ces enjeux RSE sont vecteurs de création de valeur à court, moyen et long terme. Et cela nécessite de mettre en place des actions, du pilotage, du suivi… C’est quelque chose qui est de plus en plus mis en place au sein des entreprises, cependant il y a un réel besoin d’accompagnement, de pédagogie et de concret".
Marc Diamant :
"La RSE a longtemps été perçue comme une contrainte par les dirigeants d’entreprise, qui aujourd’hui la voient comme un levier de création de valeur"
Amélie Bonnefoy :
"La RSE est également un facteur d’attractivité fort au sein du marché, quelques soient les parties considérées (collaborateurs, clients, partenaires…). Et cela, les dirigeants en sont de plus en plus conscients".
- Comment au sein même des équipes de SGCP incluez-vous une dimension RSE ?
Marc Diamant :
"Le sujet est multiple. En tant qu’investisseurs, nous avons cette responsabilité en amont, de sélectionner des entreprises respectueuses de l’environnement, puis par la suite d’avoir cette démarche de pédagogie dont nous avons parlé. Cette question se pose aussi pour Société Générale Capital Partenaires elle-même, qui doit répondre à des enjeux RSE, à son niveau comme à celui du groupe. SGCP a des responsabilités en tant qu’employeur, comme la mixité au sein des équipes, par exemple. Nous devons également veiller au développement de nos collaborateurs et c’est pourquoi cette année nous avons intégré au parcours de formation interne des modules spécifiques à la RSE dont un sur la prise en comptedes critères ESG au moment de l’étude d’un investissement mais aussi lors du suivi de la participationdans le temps".
"Nous avons également développé un écosystème d’experts que nous pouvons mobiliser pour participer de façon pragmatique à la transition RSE des entreprises que nous accompagnons".
- Intégrez-vous des « clauses RSE » dans vos pactes d’associés ?
Amélie Bonnefoy :
"Oui, tout à fait. Il ne faut toutefois pas s’arrêter à cela. Il faut surtout accompagner l’entreprise et s’assurer concrètement du suivi des risques et des opportunités liés à la RSE, s’assurer qu’il y ait un plan d’actions mis en œuvre. Il faut que l’on échange, qu’il y ait un dialogue permanent avec les dirigeants et les acteurs impliqués".
Arthur Millery :
"Oui, l’enjeu n’est pas uniquement d’insérer des clauses dans des pactes. Il est plutôt de faire vivre ces clauses dans le suivi des participations, dans les comités de surveillance. C’est à nous d’évoluer, de donner une dimension RSE à notre suivi, en challengeant davantage sur ces thématiques. Il faut renforcer cette dimension, afin de faire vivre ces clauses. C’est pourquoi nous projetons de nous former davantage en ce sens et être ainsi plus pertinents au sein de la gouvernance de nos participations".
Amélie Bonnefoy :
"Je rajouterai qu’il faut nécessairement que cela parle au dirigeant, aux équipes qui l’entourent, sans se limiter à des clauses juridiques. Il existe des indicateurs RSE qualitatifs et quantitatifs, et cela aide parfois les dirigeants à mieux cerner les enjeux et les axes d’amélioration. Je pense également qu’il ne faut pas multiplier les indicateurs mais plutôt identifier avec le dirigeant deux ou trois indicateurs clefs qui sous-tendent des actions concrètes. L’approche doit être pertinente, pragmatique et cohérente".
Arthur Millery :
"En parlant d’indicateurs quantitatifs, ils peuvent même être purement financiers. Ce qui conforte le fait que l’on peut être très concrets sur ces sujets. Il est tout à fait possible de quantifier dans certains cas le retour sur investissement et donc la création de valeur d’une approche RSE pour une entreprise (les économies d’eau, d’énergie, le coût des accidents du travail…). Mais en premier lieu, c’est le sens que l’on donne au travail d’un collectif qui doit motiver une telle démarche. La richesse de nos PME repose avant tout sur leur capital-humain et il est incontestablement plus facile de se lever le matin et de se dépasser au cours de la journée si l’on sait que son travail aura un impact positif sur son environnement et les générations à venir que lorsqu’on a pour seul objectif de payer ses factures".